La seule rupture de la succession des arcades’ jumelées du Mercadiou correspond à la fausse façade au rez-de-chaussée d’une riche demeure de la Renaissance construite en pierre de taille. La cour intérieure témoigne de la volonté de dégager les sources d’éclairement nécessaires aux logis, mais aussi de disposer d’un lieu privé d’échanges commerciaux. L’ordonnancement de fenêtres à meneaux s’organise sur le rythme d’une croisée et demie aux étages, comme le veut la typologie de l’époque. Comme pour la maison de Tardes, la cour autorise l’érection d’une tour de desserte de niveaux d’occupation. La présence d’écuries en fond de cour témoigne d’une utilisation comme relais de poste et justifie l’installation dans les lieux du musée régional de la Poste. Henri IV serait passé par là.
(Cl. M. H. 1973)
XVIe siècle (Calcaire)
Classique dans sa composition architecturale pour l’époque, la cheminée du deuxième étage de l’aile ouest possède encore son décor peint où figurent notamment des bustes représentant les poètes de la Pléiade. Sa restauration reste à réaliser mais il confirme que l’intérieur des demeures ne souffrait que très rarement la pierre apparente si prisée de nos jours.
La tour polygonale enferme un escalier en pierre de taille composé de marches monolithes, élégies en sous-face et assemblées sur un noyau central par l’intermédiaire d’une découpe en quart de rond : un regard vertical en contre-plongée permettra de découvrir un éventail distribuant l’emmarchement. Il s’agit d’un type répandu y compris à SaintMacaire mais dans ce cas la porte d’entrée est établie sur une arête de la tour, si bien que l’encadrement en pierre de taille offre un travail remarquable de qualité sur le plan de la stéréotomie.
(Cl. M. H. 1973)
ESCALIER À VIS XVIe siècle – Pierre de taille calcaire (d.: 300cm env.)